Après des années de harcèlement subi sur les réseaux sociaux, la chanteuse ivoirienne Josey a enfin obtenu justice. Le cyberactiviste Koudou Aimé Antoine, alias Shama, a été condamné à un an de prison ferme et à une amende de 5 millions de FCFA.
Trois années de propos injurieux contre Josey
Ce lundi 22 septembre 2025, au tribunal d’Abidjan-Plateau, le verdict est tombé : Koudou Aimé Antoine, étudiant en cinéma de 26 ans, a été reconnu coupable d’avoir harcelé Josey à travers ses publications en ligne. Josey, excédée par des années de diffamation, a décidé de porter l’affaire devant les juridictions.
À la barre, Josey a expliqué qu’elle subissait ce harcèlement depuis près d’une décennie. « Il me chosifiait, ternissait mon image, me traumatisait et avait un impact négatif sur ma vie et mon entourage », a-t-elle déclaré. Dans les preuves présentées au tribunal, plusieurs propos particulièrement insultants ont été relevés. Parmi eux : « Votre artiste avec sa grosse tête de Caterpillar… son disque d’or était en carton… Elle obtient ses victoires grâce à ses relations intimes ».
Un verdict sévère qui marque les esprits
Pour se défendre, Shama a affirmé qu’il ne s’attaquait pas directement à Josey mais aux fans de la chanteuse, qu’il accusait de s’en prendre à son artiste préférée, Roseline Layo. « Je n’ai jamais envoyé quelqu’un insulter un artiste », a tenu à préciser Josey, balayant ainsi les arguments du cyberactiviste.
Les juges n’ont pas été convaincus. Le tribunal a estimé que les propos tenus par Shama constituaient bien des « expressions outrageantes, tous termes de mépris ou toutes invectives qui ne renferment l’imputation d’aucun fait ». Reconnu coupable, il a été condamné à 12 mois de prison ferme. À l’annonce du verdict, Shama s’est effondré, sous le choc, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre pour l’évacuer de la salle.
Ce procès envoie un signal fort sur la responsabilité des internautes et l’impact du cyberharcèlement sur la vie des personnalités publiques. Pour rappel, Shama avait été interpellé le 12 septembre 2025 à Abidjan, avant d’être jugé. Son cas relance le débat sur la nécessité de réguler davantage l’usage des réseaux sociaux en Côte d’Ivoire afin de protéger les citoyens contre la haine et le harcèlement numérique.
