Au Burkina Faso, à travers un communiqué en date de ce mardi 20 février 2024, le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières a annoncé la « suspension de l’autorisation d’exportation de l’or et des autres substances précieuses de production artisanale et semi-mécanisée ». Cette mesure prend effet, à partir du 20 février 2024.
Les objectifs de la suspension des exportations
Le Burkina Faso est reconnu comme l’un des principaux producteurs d’or en Afrique de l’Ouest, une ressource vitale pour son économie. Cependant, le secteur minier artisanal et semi-mécanisé, bien que contribuant significativement au PIB, est souvent caractérisé par des pratiques informelles et des échappatoires fiscales. Cette situation nuit à la transparence et à l’équité dans l’exploitation des ressources naturelles du pays.
Selon le communiqué du ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières du Burkina Faso, la suspension de l’autorisation d’exportation de l’or et des substances précieuses de production artisanale et semi-mécanisée, vise principalement à instaurer un meilleur contrôle sur la production et la vente de l’or et des autres substances précieuses. En régulant plus strictement le processus d’exportation, le gouvernement burkinabé entend s’assurer que les taxes et les redevances sont correctement perçues, contribuant ainsi à renforcer les recettes publiques et à promouvoir une exploitation minière plus responsable.
Cette mesure permettra également de lutter plus efficacement contre les pratiques illégales telles que la contrebande et la fraude fiscale, qui privent le pays de revenus importants et compromettent le développement durable du secteur minier.
Vers une exploitation minière plus responsable
La décision du gouvernement burkinabé de suspendre temporairement les exportations d’or et de substances précieuses marque un tournant important dans la régulation du secteur minier du pays. En renforçant les mécanismes de contrôle et de taxation, le Burkina Faso cherche à promouvoir une exploitation minière plus équitable, transparente et durable, bénéfique à l’ensemble de la population. Cette mesure témoigne de l’engagement du gouvernement à lutter contre les pratiques illicites et à promouvoir le développement économique et social à long terme.
Toutefois, la période de suspension des exportations ne doit pas être perçue comme une entrave au commerce, mais plutôt comme une opportunité de réforme et de modernisation du secteur minier. Les acteurs miniers disposant de quantités à exporter sont encouragés à coopérer avec la Société Nationale des Substances Précieuses (SONASP) pour faciliter le processus de paiement et assurer la transparence des transactions.