Au Bénin, le cadre réglementaire des établissements pénitentiaires béninois évolue. Un décret du 9 octobre 2024 fixe de nouvelles conditions d’accès aux détenus et encadre strictement les permissions de sortie. Cette réforme vise à mieux organiser les visites et à renforcer la gestion du régime carcéral.
Accès aux détenus : des règles plus strictes
Selon l’article 39 du décret n°2024-1153, les visites en prison sont désormais soumises à des exigences précises. Seules les personnes disposant d’un « permis de visite » ou d’une « autorisation spécifique » peuvent rencontrer un détenu. Cette disposition concerne les membres de la famille, les avocats, le médecin traitant ainsi que les amis du détenu. Les visites collectives sont interdites, sauf pour les autorités judiciaires, les avocats, la commission de surveillance et certaines organisations habilitées. Toutefois, une exception est faite pour une personne désignée par le détenu, qui peut lui apporter des aliments et des médicaments quotidiennement, sans obligation de permis de visite.
L’administration pénitentiaire établit une hiérarchie des visites, en donnant la priorité aux proches parents et conjoints. La fréquence des visites est également définie en fonction du régime de détention :
Régime strict : une visite mensuelle limitée au conjoint ou à un membre de la famille directe.
Régime intermédiaire : une visite toutes les deux semaines, élargie aux collatéraux.
Régime assoupli : une visite hebdomadaire accessible à davantage de proches.
Les demandes de permis de visite sont instruites sous huit jours, sans frais, et délivrées par les autorités judiciaires compétentes ou le ministère de la Justice, selon le statut du détenu.
Permissions de sortie : des cas bien définis
Le décret prévoit également la possibilité pour certains détenus de bénéficier d’une permission de sortie exceptionnelle, sous conditions précises. Ces permissions peuvent être accordées pour :
Un entretien avec un employeur ou une structure de formation.
Le passage d’un examen officiel.
Une consultation médicale nécessaire.
Le décès d’un proche (conjoint, ascendant direct, collatéral au deuxième degré, descendant).
Une participation à une activité culturelle, artistique ou sportive d’intérêt national.
Une réforme pour mieux organiser le régime pénitentiaire.